Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des
bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut
pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de
figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations. La sorcière
est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et
la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles
qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ?
Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés,
réprimés ? Et quelle vision du monde la traque des
sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s’est développé
alors tant à l’égard des femmes que de la nature?
Beau travail journalistique de Mona Chollet, bien référencé, qui suit l'histoire de trois types de femmes: la femme
indépendante (veuves et célibataires ont été spécialement touchées), la femme sans enfant (interdiction de contrôle de la fécondité) ; et la femme âgée (qui passe de sage à objet d’horreur).
Zones 2018